Date de publication: 7 juin 2023
Nissan Sakura
essai de voitures

Nissan Sakura

Fleurs du Japon

essai de voitures - Nissan a été le pionnier de la voiture électrique avec la Leaf. La marque a récemment fait un grand pas en avant avec l'Ariya. Mais ce que peu de gens savent, c'est que Nissan est en train de construire un troisième modèle électrique : la Sakura. La Sakura est l'une des voitures électriques les moins chères du marché, mais elle n'est malheureusement disponible qu'au Japon. Autozine s'est rendu au Japon pour savoir si la Sakura aurait également une chance de succès en Europe.

La Nissan Sakura n'est disponible qu'au Japon car il s'agit d'une voiture dite "kei". Ces voitures sont entièrement personnalisées pour se conformer à la législation fiscale japonaise et bénéficier d'avantages financiers. Par exemple, une voiture kei ne doit pas dépasser 340 cm de long et 150 cm de large, et sa vitesse maximale doit être limitée à 140 km/h. Le respect de ces exigences nécessite parfois des compromis et/ou l'utilisation de composants compacts spéciaux qui sont beaucoup plus coûteux que les composants ordinaires.

Nissan Sakura

Les exigences de taille expliquent pourquoi la Sakura est une petite voiture courte et trapue. Alors que les voitures kei sont généralement mignonnes, la Sakura combine des dimensions attachantes avec un look inhabituellement confiant. Il s'agit donc d'une voiture kei à prendre au sérieux ! Le nez avec la calandre fermée crée un look moderne et indique clairement qu'il s'agit d'une voiture électrique.

L'espace

Compte tenu des dimensions extérieures minimales, l'énorme espace intérieur est une grande surprise. Et il ne s'agit pas d'un espace relatif, mais d'un espace absolu. L'espace pour les jambes à l'arrière, en particulier, est excellent et n'est même pas inférieur à celui de la Nissan Ariya, bien plus grande ! L'espace à l'avant est énorme et alors que les voitures kei sont généralement conçues pour la stature japonaise, le conducteur d'essai européen s'assoit royalement à l'avant dans la Sakura. Il reste même de l'espace pour la tête afin de pouvoir rouler avec un chapeau. Le conducteur et le copilote s'assoient sur une "banquette à deux places", car les Japonais trouvent cela beaucoup plus confortable que deux sièges séparés.

Nissan Sakura
Nissan Sakura

Le style du tableau de bord est similaire à celui de l'Ariya (beaucoup plus chère !). Une combinaison de tissu et d'accents cuivrés confère au Sakura un look inhabituellement chic pour une voiture du segment le plus petit. De plus, l'intérieur ne donne aucunement l'impression que l'on a lésiné sur la qualité des pièces ou des matériaux pour proposer la Sakura à un prix abordable.

Equipement

L'équipement ne laisse pas non plus à désirer avec l'accès sans clé, un système de climatisation complet, une caméra de recul, des capteurs de stationnement sur tout le pourtour, un frein de stationnement à commande électrique, un volant chauffant et, bien sûr, un système d'infodivertissement complet. Ce dernier prend également en charge Apple CarPlay et Android Auto via des connexions USB A et C sur la console centrale. Le son du système audio est étonnamment complet, ne donnant pas non plus à la Sakura l'idée d'une petite voiture ou d'une voiture bon marché.

Nissan Sakura

Avec la banquette, la belle sellerie et tous les équipements de luxe, l'habitacle de la Sakura est un endroit agréable, même lorsque la voiture est à l'arrêt !

Voiture électrique

La partie la plus chère d'une voiture électrique est la batterie, et la Sakura en est la preuve. La batterie a une capacité de seulement 20 kWh, ce qui donne une autonomie de 180 km selon la norme japonaise WLTC. Lors de l'essai routier, dans des conditions météorologiques favorables, l'autonomie a été de 154 km.

Nissan Sakura

L'idée derrière le Sakura est que cette autonomie est plus que suffisante pour la plupart des voyages. C'est donc un gaspillage d'argent (et d'environnement !) que de transporter du lest supplémentaire à chaque voyage pour une seule exception. La "Honda e" et la "Mazda MX-30" sont basées sur la même théorie, mais ne sont pas moins chères que les voitures électriques ayant une plus grande autonomie. La Nissan Sakura est en fait beaucoup moins chère que les autres voitures électriques (au moment de la rédaction de cet article, elle a été convertie en 16 400 euros) et le concept prend donc tout son sens cette fois-ci.

Le test consistait à conduire depuis le cœur de Tokyo sur un immense complexe de rocades jusqu'aux zones périphériques où de nombreuses personnes se détendent dans des zones de loisirs et des terrains de sport sur le lit des rivières. Par conséquent, même après une journée complète de conduite, il restait plusieurs dizaines de kilomètres d'autonomie et il n'y a jamais eu de stress dû au manque d'autonomie (également connu sous le nom d'"angoisse de l'autonomie"). En outre, le Sakura se recharge relativement rapidement, mais c'est justement là que se trouve le gros hic : derrière la trappe de chargement se trouve une connexion ChaDeMo, qui n'est pratiquement plus utilisée en Europe.

Nissan Sakura

Pour ne pas surcharger la petite batterie, Nissan a opté pour un moteur électrique modeste. En mode sport, le moteur de 63 ch / 195 Nm est vif et suffisant pour un dépassement en douceur ou une insertion rapide si nécessaire. En mode éco, les performances sont modestes mais tout juste suffisantes. Avec le style de conduite calme courant au Japon (la vitesse limite sur de nombreuses autoroutes est de 60 à 80 km/h), la consommation d'essai s'est élevée à un niveau extrêmement modeste de 9,9 km/kW. Comme les autres voitures électriques de Nissan, la Sakura peut également être conduite avec une seule pédale, en mode "e-pedal".

Caractéristiques de conduite

Le Sakura doit son espace intérieur improbable et sa faible résistance au roulement à ses petites roues. L'inconvénient est que la Sakura n'est pas du tout une héroïne dans les virages. La direction est légère et précise, et l'on remarque toujours qu'il s'agit d'une voiture extrêmement agile. A sa manière, la Sakura donne donc un sentiment de supériorité. Dans les virages, cependant, la carrosserie haute et étroite s'incline sensiblement et parfois de manière presque dérangeante. Cependant, la batterie assure un centre de gravité bas, de sorte que la Sakura revient toujours rapidement à l'équilibre, comme un rocker.

Nissan Sakura

Conclusion

Est-il dommage que le Nissan Sakura ne soit pas disponible en Europe ? Oui, absolument. Après tout, il s'agit de la première voiture électrique pour laquelle une batterie de petite capacité est un avantage. Elle offre un poids réduit, plus de dynamisme, plus d'espace intérieur et un prix très bas. Ce dernier point contraste avec les autres voitures électriques japonaises, dont le prix est élevé malgré une batterie modeste. L'espace intérieur est tout simplement époustouflant pour une petite voiture.

A ces arguments rationnels s'ajoutent une direction précise et un faible rayon de braquage, qui procurent le plaisir de conduire nécessaire. La finition intérieure, grâce à une combinaison de tissus et d'accents cuivrés, est magnifique (comme une Nissan Ariya en miniature). De nombreuses voitures kei n'impressionnent pas en dehors du Japon parce qu'elles ont un look mignon et/ou presque pathétique. La Sakura, avec son allure assurée et son aspect moderne, aurait une chance en Europe.

En fin de compte, seuls deux inconvénients réels ont empêché le rédacteur du test d'emporter le Sakura comme bagage à main sur le vol de retour : le volant est à droite et la recharge est problématique en Europe en raison de la prise japonaise ChaDeMo.

Les qualites
  • Très spacieux
  • Dynamique et agile
  • Bon marché à l'achat et à l'utilisation
Les defauts
  • Volant droit
  • Fiche ChaDeMo
  • En vente au Japon uniquement